Après une courte traversée de 2h, bercé par les flots de la mer Batlique, notre ferry accoste à Helsinki (pour les amateurs de Netflix, c’est pas seulement un braqueur de banque espagnol, mais surtout la capitale finlandaise).
Trop habitué à l’efficacité parfois hasardeuse du personnel de Corsica Ferries, nous prenons notre temps pour rejoindre le camping car qui nous attend en tête de file dans les cales du bâteau. C’est tout à fait serein que pour éviter de faire la queue devant une porte close, nous faisons un saut aux toilettes, pendant que Mimi commence à descendre au cas où… Une fois en bas nous trouvons les cales complétement vides. Plus un véhicule n’est présent…
Mimi a dû sortir en vitesse pour ne pas bloquer tout le bateau, nous obligeant à descendre avec les piétons... Notre arrivée en Finlande commence bien !
En état de manque sérieusement avancé (magnitude 6,9 sur l’échelle d’Edlingette), nous filons dans la salle d’escalade la plus proche. Voyez là un complexe d’une dimension hors norme, où la salle de bloc se trouve au troisième étage, au-dessus de la salle à corde, avec deux étages intermédiaires semblant être réservé aux agrès d’entrainement … Le prix aussi est hors norme, et commence à nous mettre la puce à l’oreille quant au coût de la vie en scandinavie.
Les doutes s’envolent avec nos économies lorsque l’on fait nos premières courses. On multiplie par deux ce que nous avons l’habitude de dépenser par rapport aux balkans…
Après une nuit paisible à côté de la prison (on choisit avec soin nos endroits où dormir), nous récupérons Tanais, la copine de Mimi, à l’aéroport, puis partons visiter la ville.
Helsinki est une capitale particulièrement moderne, avec peu de lieu à visiter. Nous prenons donc un petit bateau pour flâner sur une des jolies petites iles à quelques lieux du centre.
Le lendemain, il est temps d’aller toucher du caillou ! La Finlande est un pays plat, essentiellement composé de forêt et de lac gelé. Niveau rocher, il y a peu de gros site d’escalade mais essentiellement des petits spots de blocs parsemés aux quatre coins du pays.
La première étape sera dons un de ces sites, composé d’une petite dizaine de blocs à une heure de la capitale, et qui a la particularité d’avoir un nom célèbre dans le milieu de l’escalade : « Lappnor ». C’est ici que ce trouve « the lappnor project », le bloc le plus dur de la planète (9a bloc). J’en vois du coup déjà certains posé des questions et ma réponse est : oui c’est lunaire…. Les arquées sont trop petites pour que j’arrive à ne serait-ce que levé mon cul, alors que, dieu sait à quel point j’aime serrer des croutes…
En tout cas le lieu est magique. Perdu dans une incroyable forêt de pins et de bouleaux à la mousse épaisse, à 10min en vélo de la mer où se côtoient quelques petites maisons de vacances. L’endroit est tellement beau que l’on se verrait aisément y finir le reste de ses jours. Seuls quelques bras de mer encore complétement gelés font relativiser, nous rappelant que l’hiver ne doit pas être si bucolique que ça ici…
Deux jours à se poncer la peau et nous reprenons la route plus au nord, pour aller sur une des rares falaises du pays. Les forêts et les lacs se succèdent pour nous mener jusqu’à ce bout de caillou nommé « Halsvuori ». Malgré des températures incroyablement douces pour la saison (d’après les locaux) la neige est encore bien présente. A tel point que nous avons dû mettre les chaines pour faire 3m50 afin de se garer correctement (neige qui aura bien évidement fondu à notre départ et rendant les chaines laissaient sur les pneus, complètement inutiles…)
La falaise est encore bien mouillée, mais il y a suffisamment de lignes disponibles pour se régaler quelques jours. Nous trouverons même l’occasion de faire de la fissure humide, histoire de sortir les coinceurs et tester leur fiabilité lorsque l’on zippe.
Après deux nouvelles journées d’entracte grimpesque, nous reprenons route pour la Suède, notre billet de ferry au prix exorbitant étant résérvé !
